"Il est au sein des bois un charme solitaire
Un pur ravissement aux confins du désert
Et de douces présences où nul ne s'aventure
Au bord de l'océan qui gronde et qui murmure
Sans cesser d'aimer l'homme, j'adore la Nature"

Citation de Lord Byron
(préface de "Into the wild" le film de Sean Penn)

mardi 24 janvier 2012

Vivre dans les milieux extrêmes !

Aujourd'hui l'atelier était consacré à la vie dans les milieux extrêmes, une autre façon d'aborder la biodiversité dans ce qu'elle a de plus étonnant.
Notre planète est peuplée d'êtres vivants et même les milieux les plus inhospitaliers sont occupés par des animaux qui sont "adaptés" là où la plupart des autres espèces ne pourraient survivre.
 On les appelle les "extrêmophiles"

Nous avons utilisé comme support un DVD sur "les as de l'adaptation"
 qui accompagne le livre de Véronique Sarano
"les milieux extrêmes" (édition Géo Ado)

Voici en images les espèces que nous avons étudié

Sur les plus hauts sommets :
la chèvre des montagnes Rocheuses (USA)
elles vit à haute altitude sur des pentes escarpées,
ses pattes sont équipées de 2 orteils munis de sabots à la semelle "antidérapante", 
un ergot supplémentaire permet de servir de cran d'arrêt dans les rochers.

la Vigogne (petit chameau des Andes)
elle vit dans un milieu pauvre en dioxygène à cause de l'altitude
ses globules rouges sont de forme plus ovale que les notre,
 ainsi il en passe davantage dans ses vaisseaux sanguins
pour assurer le transport du dioxygène

Sur les glaces de l'Arctique :
le renard polaire
sa fourrure épaisse à double couche l'isole du froid et couvre tout son corps 
jusqu'au bout des pattes, son museau et ses oreilles sont courts pour éviter les pertes de chaleur.


l'ours polaire
Lui aussi a une fourrure épaisse et double couche (duvet + poils très longs), 
mais en plus ses poils sont creux, ils laissent passer les rayons du soleil jusqu'à sa peau ...
qui est noire (incroyable non ?!) donc retient bien la chaleur !

En Antarctique :
le phoque de Weddell
en l'observant on comprend vite que c'est lépaise couche de graisse (7,5cm)
sous sa fourrure qui l'isole du froid, y compris sous l'eau où il passe le plus de temps.
Quand il est bloqué sous la glace il est capable de creuser
 des trous avec ses dents jusqu'à l'air libre pour respirer !

le manchot empereur
un système complexe de vaisseaux sanguins enroulés
 au niveau des pattes lui évite de geler des pieds sur la banquise ...

Les champions du froid :
le poisson "antigel" 
comme l'indique son surnom ce poisson étonnant produit une protéine
qui sert d'antigel dans son sang, ce dernier gèle mais demeure fluide
 et la circulation du sang continue malgrè le froid extrême.

le Weta = grillon géant de Nouvelle-Zélande
il est capable de geler sur place, transformé en statue de glace
 il attend patiemment le dégel pour reprendre ses activités comme si de rien n'était ...


Dans la chaleur de la savane :
l'écureuil terrestre d'Afrique
admirez sa queue touffue, elle lui sert de parasol pour éviter les "coups de chaleur" !

la lionne
si elle reste ainsi gueule ouverte haletante, c'est pour évacuer la chaleur,
transpirer serait une perte hydrique dangereuse.

l'éléphant d'Afrique
il agite ses oreilles pour se rafraîchir, en effet elles agissent à la manière d'un radiateur
irradiant la chaleur en excès vers l'extérieur, les oreilles sont très bien irriguées,
les vaisseaux sanguins conduisent le sang chaud et la chaleur est évacuée


le kangourou
il se lèche les avant-bras eux aussi très riches en vaisseaux sanguins transportant du sang chaud,
 ainsi il régule sa température interne ...

le zèbre
sa peau rayée agit comme un système de climatisation, les rayures noires absorbent la chaleur,
tandis que les rayures blanches la rejettent !

Dans la fournaise du désert :
le lézard "aux doigts frangés"
comment survivre sur le sable à 80°C ? Ce lézard a trouvé l'astuce,
ce reptile à sang froid a besoin de la chaleur du désert mais  "trop, c'est trop ",
il exècute une petite danse en soulevant ses pattes alternativement pour ne pas se bruler les orteils ...

le Fennec
cousin du renard polaire le Fennec a de grandes oreilles et un museau plus long,
ses oreilles servent à évacuer la chaleur (et repérer ses proies)
 et sa fourrure emprisonne une couche d'air qui sert d'isolant contre le chaud.

l'Oryx = Gemsbok, antilope du désert du Namib
pour ne pas avoir le cerveau qui cuit dans la boîte cranienne cette belle antilope
inspire de l'air frais par les narines et un système de vaisseaux sanguins vient
refroidir le cerveau en permanence !


jamais soif  !
Le dromadaire
sa bosse est une réserve de graisse qui lui permet de jeuner pendant plusieurs jours,
mais il peut aussi se passer de boire ! Au moment du ravitaillement par contre
 il boit 174 Litres d'eau en 15 minutes !! Quelle descente !

Le rat kangourou
passe sa vie sans jamais boire !! il se nourrit exclusivement de graines et cela lui suffit.
Pour éviter les fortes chaleur il ne sort de son terrier que la nuit !

crapaud du désert
il passe 2 ans sous terre et lors de la saison des pluie il sort,
 mais ilne reste que 1 semaine "dehors", alors il
s'empresse de bien se nourrir et de se reproduire avant les prochaines grosses chaleurs !


Eau salée ou eau douce ?!
vivre dans le milieu aquatique a des avantages et des inconvénients ...
saumon
Pendant la période de reproduction les saumons quittent la mer pour remonter les rivières,
ils passent de l'eau salée à l'eau douce,
pour s'adapter ils conservent le sel dans leur corps.

poisson tropical
A l'inverse des saumon ce poisson doit boire mais éviter l'excès de sel dans son corps,
pour cela il urine le sel en trop et absorbe de l'eau également pas la peau.

requin
ne boit jamais, l'urée qu'il produit n'est pas rejetée comme chez nous,
 au contraire il la conserve afin de maintenir l'équilibre avec le milieu salé dans lequel il vit.

albatros
il se nourrit de poissons, de petits mollusques ou de charognes,
mais il accumule ainsi beaucoup trop de sels dans son organisme,
il possède à la base du bec (proche des yeux)
des petites glandes qui rejettent l'excès de sel.


Attention je serai absent les mardis :
 31/01 (en stage à lens) et 7/02 (réunion à Nausicaa avec le Réseau Océan Mondial)
donc prochaine séance de l'atelier scientifique le 14/02/2012


mardi 17 janvier 2012

des phoques et des phasmes !

Aujourd'hui nous avions décidé d'aller observer les phoques dans le chenal de Grand Fort Philippe, en décembre 2010 nous en avions déjà vu un ce qui nous avait motivé pour prendre contact avec les scientifiques d'OCEAMM chargés de l'étude des mammifères marins dans notre région.

Donc nous sommes partis à pieds du collège et nous avons pu observer 2 phoques "veau-marin", l'un des deux se reposait tranquillement sur le limon à marée basse, l'autre était plus actif  et passait son temps à plonger probablement pour chercher sa nourriture (poissons et calmars sont ses mets favoris).

(photo prise le matin vers 9h j'étais en repérage ...)





vers 13h40 avec les élèves : 


















qui a laissé ces traces dans la vase ? réponse 







Sur le site d'OCEAMM j'ai rempli une "fiche d'observation"
pour signaler la présence de ces 2 phoques à GFP, les scientifiques peuvent ainsi établir des cartes de répartition des espèces afin de mieux les suivre, mieux les connaître et doncmieux les protéger. 



Qu'est-ce qu'un PHOQUE ?
les phoques sont des mammifères marins "Pinnipèdes", leurs 4 membres sont des nageoires, leur corps est couvert de poils, on ne peut pas les confondre avec les otaries car leur tête ne porte aucun pavillon d'oreille apparent. Ils sont très agiles dans l'eau mais sur terre il ne peuvent que ramper difficilement...


Comment reconnaître un phoque VEAU-MARIN
 d'un phoque GRIS
 (les 2 espèces présentes dans la Manche/mer du Nord) ?
La différence se fait en observant leur tête :
- le phoque veau-marin  est trapu, assez dodu, le cou, le corps et la têtesont assez rond, le museau est large avec le nez légèrement retroussé. La face rappelle celle d'un chien. Petites narines (presque convergentes) formant un V vues de dessus. 




- le phoque gris a une tête plus grande et relativement rectangulaire avec un museau plus en pointe, de face les narines sont bien séparées, elles sont parallèles et forment un I I.



Que faire si on voit un phoque échoué sur le rivage ?
- si le phoque est en vie et vous semble en bonne santé alors observez-le en restant calme, patient, silencieux et de loin sans chercher à le caresser.
- si il est blessé ou mort alors Dans tous les cas, appelez le plus rapidement possible l’un des contacts suivants (7j/7, 24h/24) 

- OCEAMM : 06.37.52.56.65
- SPA de Dunkerque : 03.28.61.12.00
- Centre de Recherche sur les Mammifères Marins : 05.46.44.99.10 
- CODIS-Pompiers, gendarmerie, police, mairies
- en Belgique : UGMM/BMM Tel. +32(0)59/70.01.31 (heures de bureau) / Tel. +32(0)477/25.90.06 ou +32(0)475/46.60.68 (hors des heures de bureau) ; pour un phoque vivant : Tel.: 050/42.43.00 (24h/24h) 


Donnez la localisation la plus précise possible et des informations sur la taille de l'animal, son état général (vivant, blessé, mort, putréfié...).

Evitez de toucher l'animal sauf en cas d'urgence, ce sont des animaux stressés qui peuvent être agressifs. Ils sont aussi susceptibles d’être vecteurs de maladies transmissibles à l'homme ou aux animaux domestiques.


En rentrant au collège nous avons regardé les jeunes phasmes nés dimanche et en triant les oeufs nous avons assisté à une éclosion  en direct !

les oeufs sont mélangés au crottes, il y a un tri à faire ...

les larves de phasmes sont minuscules à l'éclosion

la "nurserie" pour éviter de les perdre dans le vivarium plus grand

un détail

un jeune avec son oeuf encore collé sur l'arrière de l'abdomen !

vue de derrière, antennes aux aguets et corps à l'allure "scorpioïde"

visite des lieux ...

un phasme adulte, le seul encore vivant, le "dernier des mohicans" !

Si quelqu'un veut des oeufs de phasmes, j'en donne volontiers !